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cncd-11.11.11

16 novembre 2006

La paix en sursis au Congo

Contester des résultats par des voies légales, c'est possible. Inciter des partisans à des actions de violence est criminel. Réprimer des manifestations par des ripostes disproportionnées le serait tout autant.

Au lendemain des élections, un Président, mais surtout de nouvelles instances

Les dernières vérifications sont en cours, mais déjà les déclarations intempestives se font entendre. Mais face aux défis sociaux que s’apprête à relever la RDC, il convient de relativiser! Les élections ne se résument pas aux présidentielles, mais aussi à la mise en place d'un Gouvernement cohérent, capable d'actions et de planification. Les élections ne peuvent s'arrêter en chemin, les candidats sénateurs devront se manifester grâce au nouveau délai mis en place, et les élections locales devront s'organiser pour la promotion de la gouvernance et de la démocratie locales dès que le Sénat aura voté la loi sur la décentralisation.

Il convient donc de relativiser le rôle du futur Président par rapport à l'installation des autres institutions et à la perspective d'un mandat de 5 ans pour que ces nouvelles instances cette fois légitimées par le vote de la population, travaillent à mettre la RDC sur la voie de la paix et du développement.

Il est possible de contester les résultats par les voies légales !

Les tensions actuelles sont donc inopportunes et disproportionnées par rapport aux véritables enjeux rencontrés par la population congolaise.

Elles sont d’autant plus inopportunes que contester des résultats des élections par des voies légales, c'est possible! Des dispositions précises, élaborées par les parlementaires nommés par les composantes, c'est-à-dire par les partis actuellement en lice, prévoient comment adresser les contestations à la Cour Suprême de Justice.

Les candidats à la présidence qui ont payé une caution non remboursable de 22 millions de francs congolais pour accéder à la position de candidat Président -et qui ont par ailleurs massivement investi dans leurs campagnes électorales- sont certainement épaulés par d’éminents avocats et constitutionalistes, aptes à déposer des revendications précisément formulées sur base d’éléments concrets et tangibles (rapports des témoins, remarques inscrites dans les PV de dépouillement,…)

L’incitation à la violence est criminelle.

Par contre, inciter des partisans à des actions de violence est criminel. Déclarer que l'ordre public sera maintenu par des réactions musclées consacrera l'impunité en pardonnant à l'avance tout abus de pouvoir des forces de police, des milices ou des forces spéciales qui se mêleraient illégalement au maintien de l'ordre public. Les élections sont une voie pour l’établissement d’une paix durable et d’un Gouvernement légitime. Il serait tout à fait contradictoire de sacrifier 4 années de difficile transition, acceptées et endurées par la population. Il serait contradictoire de clôturer ce second tour par un retour en arrière: la primauté des armes sur l'expression pacifique de la population par les urnes.

Quel sens ont les accords signés entre les deux candidats ?

Ces accords étaient une démarche d'interpellation des deux candidats, de leurs milices respectives et de leurs alliances politiques (dont les militants respectifs se montraient particulièrement vindicatifs et peu disciplinés). Samedi 11 novembre, des échauffourées ont laissé 4 morts à Kinshasa. Ces accords étaient avant tout des rappels au respect des droits humains, aux lois congolaises et aux résolutions des Nations Unies rendues nécessaires pour donner un espoir à la paix en RDC.

Que ces accords contre-signés entre les deux candidats soient rejetés, n'est finalement qu'un message destiné à chauffer les partisans de l'un ou l'autre. Dans le contexte actuel, rejeter ces accords revient à commanditer la mort d’hommes, de femmes et d’enfants en les plaçant devant les affrontements comme de la vulgaire chair à canon.

Il restera alors aux victimes de saisir les juridictions congolaises ou internationales …

Les tensions actuelles ne s'articulent même pas sur des alternatives politiques, mais bien sur des questions de personnes. Or aucun des deux candidats ne s'est préparé au rôle de perdant. Et chacun a motivé un état-major de campagne électorale - mais aussi ses milices- qui espèrent elles aussi la victoire de ce second tour présidentiel, synonyme malheureux de re-distribution d'avantages.

Dès lors on ne peut que regretter que les deux candidats et leurs partisans déclarés ou non en viennent à privilégier les déclarations emportées, allumeuses de multiples rancœurs, au détriment du sort de la population qui a montré sa foi en un processus électoral apaisé en se déplaçant massivement déjà à trois reprises, après avoir payé le tribut de plus de 4 millions de morts.

La communauté internationale doit garantir qu’elle soutiendra l’ensemble du processus électoral

Ces derniers jours, outre le soutien aux forces de maintien de la paix des Nations Unies, la communauté internationale toute entière – de nombreux pays, l’Union européenne, l’Union Africaine – ont appuyé des démarches constructives de dialogues entre les deux alliances politiques  orchestrées par la Commission Electorale Indépendante et les Nations Unies: prise en compte de demande de vérification de résultats électoraux, concertation pour des appels au calme adressés aux partisans, vérification commune des images des drônes, etc. En particulier, la communauté internationale doit maintenir un appui sans faille aux forces opérationnelles de maintien de la paix et dans ce cadre une prolongation de la mission d’appui de la Force Européenne (Eufor) doit être envisagée comme alternative. L’Europe doit rester disposée à poursuivre son offre de soutien puisque vraisemblablement les discriminants de la situation humanitaire n’auront pas évolué entre-temps. Dans tous les cas, le 30 novembre, quand le Conseil de Sécurité des Nations Unies devra décider de la prolongation d’un soutien opérationnel à sa mission, c’est bien de la sécurité du peuple congolais dans les grandes villes et dans le campagnes à l’Est , dont il faudra se soucier, et de rien d’autre.

Marc Kerckhove Véronique Rigot
Chargé de mission Afrique centrale Coordinatrice des programmes
CNCD-11.11.11 asbl

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23 octobre 2006

EurAC - CDCE : "100 observateurs des ONG européennes aux côtés de la société civile congolaise"

Elections en RDC : 100 observateurs des ONG européennes  déployés aux côtés de la société civile congolaise

Bruxelles / Kinshasa, le 23 octobre 2006 - La République Démocratique du Congo va vivre le 29 octobre prochain le second tour de l’élection présidentielle ainsi que les premières élections provinciales démocratiques. Les ONG européennes actives en Afrique Centrale – réunies au sein d’EurAC - vont déployer à nouveau une centaine d’observateurs internationaux pour renforcer le dispositif d’observation mis en place par la société civile congolaise coordonnée par le CDCE (Cadre de Concertation de la Société Civile pour l’Observation des Elections) dans l’objectif de garantir des élections libres, équitables et transparentes.

Après avoir déployé 125 observateurs internationaux de 11 pays différents lors du premier tour en juillet dernier, les membres d’EurAC ont une nouvelle fois voulu répondre présent aux côtés de la société civile congolaise et rendre hommage au travail de terrain qu’elle accomplit inlassablement pour préparer la population congolaise à ces échéances.

Le CDCE (Cadre de Concertation de la Société Civile pour l'Observation des Elections Congolaises) veut contribuer à garantir des élections libres, équitables, démocratiques et transparentes : cette plate-forme qui regroupe les principales organisations de la société civile congolaise ainsi que les confessions religieuses a ainsi prévu de déployer plusieurs milliers observateurs sur l’ensemble du territoire congolais et a souhaité que ce dispositif soit renforcé par la présence d’observateurs internationaux indépendants. Selon Rigobert MINANI, responsable du CDCE, « la variété d'origine des observateurs concourt au crédit et à la confiance accordés par la population à la mission d'observation. Grâce à sa nature mixte, la mission d'observation prendra en compte les perceptions locales et aura une légitimité particulière auprès de la population congolaise d'une part, tandis que la présence en son sein d'observateurs issus de la société civile européenne lui donnera un retentissement international d'autre part ».
Pour  Arnaud Gorgemans, directeur d’EurAC, « cette nouvelle présence des ONG européennes auprès de leurs partenaires congolais est à la fois un témoignage de solidarité et la garantie d’une observation indépendante ».
La mission coordonnée par EuRAC sera composée de 100 observateurs internationaux de 10 pays différents (Allemagne, Belgique, Burundi, Danemark, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse); ceux-ci sont arrivés à partir du 22 octobre en RDC et seront déployés dans toutes les Provinces de RDC,  afin de couvrir le plus grand nombre possible de Bureaux de Liaison.  Un "call center" localisé au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS) centralisera à Kinshasa les rapports des observateurs nationaux et internationaux le jour du scrutin et les jours suivants. Certains observateurs resteront en place jusqu’au 10 novembre, date de la fin de la mission, pour suivre la compilation des résultats.

Les objectifs spécifiques de cette mission mixte sont :
- contribuer à l’observation des différents scrutins en collaboration avec la société civile congolaise ;
- contribuer à prévenir toute tentative de fraude ou de perturbation du processus électoral ;
- évaluer de manière indépendante le processus électoral ;
- renforcer la confiance du public dans le processus électoral ;
- donner un feedback sur le déroulement du scrutin et la fiabilité des résultats.

Pour plus d’information, veuillez contacter :
- Bruxelles :
arnaud.gorgemans@eurac-network.org, Tel : + 32.2.213.04.02 - Secrétariat d’EuRAC
- Kinshasa : pour EurAC, Jacques Miaglia (+234 81 88 047 44 ) ; et Marc-Olivier Herman (+243 999 302 360), pour le CDCE : Rigobert Minani (+243 99 99 05 272)

EurAC compte 44 organisations européennes actives en Afrique centrale dans le domaine de la coopération au développement et de l’aide humanitaire. EurAC plaide en faveur de l’Afrique centrale auprès de l’Union européenne et de ses Etats membres, informe sur la région des Grands Lacs et met en réseau les initiatives appuyées par ses membres.

4 septembre 2006

"RDC/législatives : la plateforme de Kabila en tête (résultats partiels)"

KINSHASA, 2 sept 2006 (AFP) - La plate-forme politique du président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila est en tête des élections
législatives du 30 juillet, selon les résultats partiels affichés samedi par la commission électorale et portant sur 65% des 500 sièges à attribuer.

L'Alliance de la majorité présidentielle (AMP) obtient 161 des 324 sièges pour lesquels les résultats ont été publiés sur le site internet de la
Commission électorale indépendante (CEI) et compilés par l'AFP.

En deuxième position, arrive le Rassemblement congolais pour la démocratie (Renaco), une alliance de partis qui soutient le vice-président Jean-Pierre
Bemba et qui décroche 45 sièges.

Les sièges restants sont attribués à des indépendants et plusieurs autres formations politiques.

La CEI doit annoncer lundi la totalité des résultats provisoires des législatives, a confirmé samedi à l'AFP le rapporteur de la Commission,
Dieudonné Mirimo.

Les Congolais ont voté le 30 juillet pour départager 9.707 candidats aux législatives. Ces élections à un seul tour étaient combinées avec le premier
tour de la présidentielle, où M. Kabila et M. Bemba sont arrivés en tête avec respectivement 44,8% et 20% des suffrages exprimés. Les deux hommes se
retrouveront au second tour prévu le 29 octobre.

Ces élections étaient les premiers scrutins libres et démocratiques en plus de quarante ans dans l'ex-Zaïre.

Parmi les résultats des législatives encore attendus, figurent notamment ceux de la capitale Kinshasa, où 58 sièges sont à pourvoir, et ceux de la
province du Bandundu (ouest), où 43 sièges n'ont pas encore été attribués.

A Kinshasa, M. Bemba était arrivé en tête lors du premier tour de la présidentielle.

Dans le Bandundu, le vieil opposant Antoine Gizenga, qui a décroché la troisième place de la présidentielle, s'était illustré en arrivant premier.
Jusqu'à présent, sa formation, le Parti lumumbiste unifié (Palu), n'a obtenu qu'un seul siège aux législatives.

Un mode de scrutin complexe a été retenu pour les législatives: dans un tiers des 169 circonscriptions, où un seul siège est à pourvoir, a été choisi
le scrutin majoritaire simple.

Dans toutes les autres circonscriptions, il s'agit d'un scrutin proportionnel de listes ouvertes: l'électeur a voté pour un seul candidat de
son choix, quelle que soit sa position dans la liste. Les mandats sont ensuite attribués aux listes ayant obtenu le plus de voix, la première bénéficiant
d'une "prime majoritaire". Les sièges obtenus sont accordés aux candidats qui ont obtenu individuellement le plus grand nombre de suffrages.

Quelques heures avant l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, le 20 août, des affrontements avaient éclaté à Kinshasa entre
troupes de MM. Kabila et Bemba. Les violences avaient duré trois jours et fait au moins 23 morts. Depuis, la situation est calme mais reste tendue dans la
capitale.

Ces élections sont placées sous très haute sécurité: plus de 17.500 Casques bleus sont déployés dans le pays, ainsi qu'un millier de militaires de la
force européenne en RDC (Eufor).

29 août 2006

25.000.000 de Congolais à nouveau appelés aux urnes

25.000.000 de Congolais à nouveau appelés aux urnes pour le second tour des élections présidentielles et les élections provinciales, ce 29 octobre 2006

La République Démocratique du Congo est à nouveau sous les feux de l’actualité pour la seconde étape des élections. Après le régime du parti unitaire du Maréchal Mobutu, et après trois longues années de transition qui ont succédé aux années de guerre, enfin, se profilent les élections que tout un peuple espère démocratiques, libres et transparentes. Un véritable défi, arraché par la résistance obstinée des Congolais, organisée par les innombrables associations de la société civile congolaise. Et soutenu par la Communauté Internationale -principalement les pays occidentaux et l’Afrique du Sud- ces élections sont la plus grosse opération jamais appuyée par les Nations Unies.

Malgré les difficultés rencontrées, l’absence d’infrastructures telles que des routes macadamisées, l’accès à l’électricité ou encore les moyens de communication autres que les téléphones cellulaires, le processus démocratique, certes encore fragile, n’en est pas moins porteur d’espoirs pour la reconstruction de ce pays complètement dévasté.

Le 30 juillet le premier tour des présidentielles et les élections législatives avaient connu un taux de participation de 74%, soldé par des votes morcelés entre d'innombrables partis. Les opérations électorales s'étaient globalement bien déroulées, malgré les nombreuses irrégularités mineures dues à l'inexpérience. Les deux premiers candidats, Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba se porteront à nouveau devant le verdict populaire lors de ce second tour, après d'intenses négociations entre les partis pour constituer deux grandes alliances parlementaires. Notons simplement que des plaintes concernant les législatives sont toujours en cours de traitement.

Le déroulement de la campagne électorale, les enjeux dans les différentes régions, l’entrée des femmes en politique et leur participation aux scrutins, mais aussi les difficultés encourues pour la sensibilisation des électeurs et leur formation, les risques des élections, l’appui du CNCD-11.11.11 à la société civile congolaise,… Ce dossier spécial RDC sera alimenté, autant que faire se peut, d’articles de notre équipe, mais aussi de liens vers nos organisations membres actives en RDC, ou encore vers des articles ou rapports extérieurs. Nous resterons en communication avec la mission d'observation organisée par Eurac - le réseau européen des ONG actives en Afrique centrale - et co-organisée en partenariat avec le CDCE, Cadre de Concertation de la Société civile pour l'Observation des Elections.

Vous trouverez enfin toute une série d’informations plus concrètes et plus pratiques, http://www.cncd.be/pages/111111_prog_proj_rdc.cfm

Bonne lecture !

24 août 2006

Les médias au coeur de la tourmente

Issu de http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=301913

InfoSud Mis en ligne le 23/08/2006

Les chaînes de télévision contrôlées par MM. Kabila et Bemba sont les instruments de leurs visées politiques. Sous les balles, les chaînes du second se sont tues.

Correspondance particulière à Kinshasa.

Les troubles qu'a connus Kinshasa depuis dimanche font suite à une tension sans cesse renforcée par les médias des candidats à la présidentielle. Estimant que la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), chaîne publique, était devenue le monopole de Joseph Kabila, les hommes politiques ont créé leurs propres médias afin de mener leur campagne. On dénombre une cinquantaine de chaînes de télévision à Kinshasa. Jean-Pierre Bemba, candidat au second tour, détient deux chaînes de radiotélévision, la CKtv et la CCTv. Outre la RTNC, le camp présidentiel détient sa propre chaîne, Digital Congo, et a la mainmise sur la Radio télévision du Groupe L'avenir et Horizon 33, appartenant à des proches du parti présidentiel.

Dès le lendemain du scrutin du 30 juillet, les chaînes des deux principaux concurrents à la présidentielle se lançaient dans l'annonce des résultats. Depuis les panneaux d'affichage des bureaux de dépouillement, elles exploitaient les chiffres à la faveur de leur candidat respectif. La Commission électorale indépendante (CEI) a fait savoir à plusieurs reprises qu'elle était seule à pouvoir proclamer les résultats. Les médias brandissaient alors le drapeau de la liberté de la presse.

Les chaînes du candidat Bemba n'ont eu de cesse de dénoncer les fraudes et les irrégularités multiples, d'appeler la population «à la vigilance» et au soutien des «fils du pays», allusion au débat qui entoure la nationalité du président Kabila.

La ville de Kinshasa avait connu une vive tension le 27 juillet, à trois jours du scrutin, lors du retour de Bemba dans son fief. Des débordements amenèrent les militants du MLC, son parti, à détruire des effigies de Kabila, à saccager une église de l'Eglise du réveil dont le pasteur s'était prononcé en sa faveur ainsi que l'orchestre du chanteur Werrasson, qui faisait campagne pour l'actuel président. Des policiers avaient également été lynchés.

Dimanche, alors que la CEI n'avait pas encore reçu les derniers plis électoraux contenant les résultats à Kinshasa et dans la province de l'Equateur, le camp du président Kabila savourait sa victoire au premier tour avec plus de 50 pc des voix. Arrivés vers 17h, les derniers résultats ont inversé la tendance, et fait chuter le score de Kabila à 44,8 pc, ouvrant la voie à un second tour. La garde présidentielle a fait pression sur la CEI pour qu'elle ne publie pas les résultats, entourant le centre de presse où ils devaient être publiés. Les membres de la CEI, évacués par des chars de la Monuc, furent escortés jusqu'à la RTNC pour l'annonce officielle. Des chars de la garde présidentielle étaient présents sous les chaînes du candidat Jean-Pierre Bemba, prêtes à annoncer les résultats. Sous les balles, les chaînes se sont tues. Après une timide reprise d'antenne le lundi matin, elles fermaient à nouveau l'antenne...

© La Libre Belgique 2006

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23 août 2006

Un accord entre Kabila et Bemba

22 août 2006

combien de morts ? combien de victimes ?

A l'heure où la garde présidentielle et les militaires de la garde de Bemba s'opposent durement, nos pensées vont à la population de Kinshasa, à toutes les victimes innocentes des tensions exacerbées, que leur vie en soit atteinte ou qu'ils en gardent des séquelles corporelles ou morales, ou qu'ils soient privés de leurs activités rémunératrices quotidiennes, notamment tous les vendeurs de la rue qui perdent leur gagne pain...

Combien de morts et de victimes permettra-t-on ?

21 août 2006

Les résultats sont officiels !

La Commission Electorale Indépendante (CEI) a rendu publics dimanche 20 août 2006 les résultats provisoires du 1er tour de l’élection présidentielle pour lequel Monsieur Joseph Kabila Kabange a obtenu 44,81 % des suffrages exprimés avec 7.590.485 voix et Monsieur Jean Pierre Bemba Gombo 20,03 % avec 3.392.592 voix. Ces deux candidats vont se retrouver au deuxième tour de l’élection présidentielle fixé au 29 octobre 2006 en même temps que les élections provinciales.

17.931.238 électeurs sur 25.420.199 inscrits ont participé à cette élection, soit un taux de participation de 70,54 %. La CEI a enregistré pour ces scrutins qui se sont déroulés le 30 juillet dernier 870.758 bulletins nuls et 122.946 bulletins blancs.

L’examen du contentieux de l’élection présidentielle par la Cour Suprême de justice est fixé du 24 au 30 août 2006, tandis que la proclamation des résultats définitifs est prévue le 31 août 2006.

Document disponible sur le site de la CEI : RESULTATS_PROVISOIRES_PRESIDENTIELLE

17 août 2006

97.61 %

L'heure des annonces officielles est proche: pour le scrutin présidentiel, 97.61% des résultats des bureaux de vote ont à cette heure été traités. C'est ce qu'annonce le site de la Commission Eléctorale Indépendante (CEI) www.cei-rdc.org . Comme vous l'aurez lu dans ces pages, l'observation des élections ne se cantonne pas au jour du scrutin. Observateurs nationaux et internationaux de la société civile auront été, selon leurs capacités, le plus attentif possible aux opérations de traitement et de compilation des résultats afin de pointer les irrégularités, les défaillances, voire les tentatives de manipulation ou de fraude. Le retour en Europe des observateurs d'EurAC n'empêche pas une partie d'entre eux de prendre leur tâche à coeur jusqu'au bout. Ils continuent de veiller, comme s'ils y étaient, grâce à la technologie informatique. En effet, la CEI a affiché sur son site les résultats publiés aux Centres Locaux de Compilation des Résultats (CLCR), résultats qui seront comparés à ceux relayés par les observateurs le soir du scrutin, lors des opérations de dépouillement du vote présidentiel. D'ici quelques heures, les membres d'EurAC pourront donc communiquer à leurs partenaires congolais du Cadre de Concertation pour les Elections au Congo (CDCE) les constats issus de la comparaison des résultats. A suivre...
16 août 2006

Bunia: un jour après le jour «J» (Memisa)

Communiqué de Memisa sur l'observation des élections en Ituri : "Bunia , un jour après le jour «J», D-Day pour la restauration d’une structure étatique démocratique . «Le Congo veut voter», nous l’avons vu, et comment ! Avec une discipline et une dignité presque extraordinaires en regard des normes congolaises, la population de ce district tumultueux de l’Ituri a donné suite à cette invitation à choisir elle-même ses dirigeants. Cet Ituri, jusqu’à ces derniers jours le théâtre d’une lutte impitoyable, principalement provoquée par des intérêts étrangers ne reculant devant rien. Des gens parcourant du doigt, nom après nom, des listes électorales kilométriques pour comparer et voir si cela correspondait à ce qui était imprimé sur leur carte électorale, jusqu’à ce qu’un sourire radieux confirme qu’ils pouvaient voter, et que leur avis serait de nouveau pris en compte . Qu’il est enthousiasmant de constater que les 80 à 100 mille nouveaux réfugiés ont trouvé le courage et la force d’entreprendre, à partir de leurs camps et en laissant derrière eux leurs enfants sous la garde d’un frère ou une sœur plus âgés, une marche de plusieurs jours vers le bureau électoral où ils avaient été enregistrés avant leur départ. Avec comme seule garantie pour leur propre sécurité, des déclarations manuscrites de chefs de guerre redoutés, tels Cobra Matata, les assurant de les laisser en paix, du moins pour ce vote. A la question « Pourquoi faire malgré tout le voyage ? », le même écho: « Parce que de bons dirigeants nous apporteront la paix.» " Pour lire la suite... 060816___memisa___bunia
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